À quelques jours de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, la question de la loyauté et de l’unité des forces de sécurité est sur toutes les lèvres. Dix ans après la guerre civile, les divisions politico-ethniques n’ont pas disparu et en plus la réaction des troupes en cas de crise post- électorale demeure l’une des grandes préoccupations pour ne pas dire inconnues du scrutin.
Entre police, armée et gendarmerie, 35 000 hommes seront mobilisés pour la sécurisation de la présidentielle du 31 octobre 2020. L’opération a été dénommée “Barrissement de l’éléphant”. Le général Doumbia Lancina, chef d’état-major des Forces armées de Côte d’Ivoire (FACI), nous dit que ce nom a été choisi parce que l’agresseur recule quand l’éléphant barrit. Les autorités feront tout pour “dissuader” tous ceux qui voudraient perturber le bon déroulement du scrutin ajoute-t-il. Signalons que les tensions qui secouent les forces de sécurité du pays, incrémentées aux putsch militaires au Mali cette année et au Burkina-Faso en 2015, inquiètent les citoyens. Plusieurs fois réorganisées, les forces de sécurité ivoiriennes sont le commandement depuis 2017 de Hamed Bakayoko, ministre de la Défense et Premier ministre.
Image : France 24