Au cours d’une dédicace qu’elle a organisé au Centre culturel camerounais la férue du livre a fait l’unanimité par la qualité de sa production et sa verve. Un mélange du beau et du bon qui n’a pas manqué de susciter l’admiration du public.
“ Le parfum de ma mère ”, c’est le nouveau recueil de poèmes de la jeune sculptrice des mots et de la parole, publié aux Éditions de MIDI. Sortie d’un univers dont seuls les génies ont la clé de son inspiration, l’œuvre se présente tel un monde qui recueille les vices et les vertus de la vie. Au mieux les vicissitudes de l’existence.
Dans ce paradis des vers construit sur 17 poèmes Danielle Eyango chante, danse, pleure, sourit, aime à travers les textes qui résonnent et captivent le lecteur par leur imagination. Une situation de transe poétique qui emporte l’esprit tant l’écriture est profonde. « Il pleut sur mon cœur/comme, il pleut sur Douala» , évocation d’un temps de douleur ou de tristesse que la poétesse expose pour marquer la fragilité du genre humain face aux pires réalités.. “ Il n’y a que toi et moi/et j’écris ce poème pour toi”. Empreinte de l’amour qui se dégage du cœur et qu’elle dévoile sur une feuille.
D’un poème à un autre l’auteure joue avec les figures de style. La comparaison, les métaphores, les personnifications, les anaphores et bien d’autres figures émaillent l’œuvre. Et pour offrir plus de saveur aux amoureux de la lecture ou de l’art tout court, Danielle Eyango fait peindre chaque poème d’un tableau qui nourrit l’expression et le message. À cette créativité, la poétesse argumente par ce qu’elle qualifie de « littérature de vernissage », une vision de l’alliance de la poésie et des images.
“Le parfum de ma mère” vient enrichir la scène du livre camerounais. L’émotion qui ressort de ce florilège et la description réelle des états d’âme de Danielle Eyango font de ce livre un compagnon de voyage, de la nuit, du repos, mais aussi des échanges sur les thèmes voire la valeur des belles-lettres, bien défendue par cette artiste aux talents variés.
Par William Omer Tchuisseu