Décédé le 7 octobre 2001 à l’âge de 69 ans cette grande figure du livre africain a laissé à la postérité un héritage impressionnant. Sa mémoire se célèbre à travers le monde.
Au menu des activités qui vont animer le souvenir apporté à Mongo Beti légende de la littérature africaine, les acteurs du livre et de la lecture , les mécènes, hommes de médias et autres agents de la culture organisent des conférences- débats, des séances de lecture, des réflexions et bien d’autres ateliers liés à l’hommage rendu à l’illustre écrivain. Une occasion qui suscite la sympathie de la jeune génération d’auteurs admiratifs des œuvres de cet homme de lettres. Les espaces et les lieux de la commémoration diffèrent d’un pays à un autre, dépendamment des promoteurs de l’ évènement où les uns et les autres manifestent en leur manière sa disparition. Les centres culturels, les clubs d’ écrivains, le virtuel sont autant de canaux choisis à cet effet. Les thèmes autour de sa mémoire sont variés.
Écrivain prolixe, grand classique Mongo Beti a marqué le monde par son engagement pour l’émancipation des peuples noirs. L’indépendance de l’ Afrique, l ‘ exploitation du continent par le colon, les dictatures au pouvoir, la misère des populations, les réalités sociales dans le contexte africain ont été les orientations de son combat politique. Ses ouvrages n’ont cessé de faire l’actualité car, les tares dénoncés par l’auteur laissent encore des traces visibles dans nos pays.
Ville cruelle, le pauvre Christ de Bomba, la France contre l’ Afrique, mission terminée et bien d’autres livres engagés renforcent son testament . Ces multiples parutions sont une source d’inspiration à la fois pour les amoureux de la lecture ainsi que pour les panafricanistes. Aussi, ses écrits sont inscrits au programme des écoles et universités.
Dans le même temps la promotion de ses livres et ceux des écrivains de plusieurs horizons enrichissent son entreprise d’édition et grand comptoir des œuvres de l’esprit baptisée “librairie des peuples noirs” basée à Yaoundé capitale de son pays le Cameroun.
Par William Omer Tchuisseu