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Syssi MANANGA, une identité culturelle partagée

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Sep 24, 2021

Née d’une mère congolaise et d’un père belge. Syssi MANANGA a une identité culturelle partagée entre l’Afrique et l’Europe, sa musique est comme le vent (mopepe en lingala) sans frontière et fluide. Reflétant son héritage métissé, sa signature musicale est une fusion de styles, à la croisée des rythmes Kongo, du folk et de la variété. En tant qu’auteur-compositeur-interprète, ses chansons sont en lingala, français et anglais. Après avoir obtenu une bourse pour étudier aux États-Unis, elle est devenue accro au jazz qui a également influencé ses compositions. A côté de sa vie d’artiste, elle travaille dans le développement en Afrique. Dans ses chansons, elle raconte des histoires inspirées de ses rencontres sur le terrain professionnel : de l’absurdité de la guerre vue à travers les yeux d’un enfant soldat, en passant par la lutte quotidienne d’un pêcheur pour subvenir aux besoins de ses enfants, à l’importance de protéger notre environnement. Concernant sa vie privée, Syssi MANANGA est mariée depuis 10 ans à un homme merveilleux de nationalité danoise. Ensemble, ils ont quatre enfants. Les hauts et les bas de leurs love story ont inspiré nombre de ses chansons d’amour… On dit aussi d’elle qu’elle a une voix à la fois puissante et captivante qui “emporte tout sur son passage”, comme le vent….

Bonjour Syssi MANANGA, parlez-nous de vos débuts dans la Musique
Syssi MAMANGA : Bonjour, J’ai d’abord voulu rejoindre la chorale de mon quartier après avoir vu le film SISTER ACT. Je voulais pouvoir chanter comme Lauren Hill! Pendant mes années aux States, j’ai été initiée au jazz et j’ai lancé un duo guitare-voix. On faisait des mini-concerts dans les bars de la capitale américaine. C’est a mon retour à Brazza que j’ai décidé de tenter de composer mes propres chansons. L’album «Retour aux Source» est né comme cela.
Dans quelle catégorie pouvons-nous classer votre musique ?
Syssi M. : Ma musique est comme le vent. Elle est libre, fluide, et embrasse les influences de plusieurs continents. Pas possible de l’enfermer dans une catégorie, une cage.
Nouvel Album: Qu’a-t-il de particulier ?
Syssi M. : Mon premier album «Retour aux Sources» est sorti en 2013. Huit ans plus tard, j’ai hâte de partager mon prochain album qui sortira au printemps 2021. L’album s’intitule MOPEPE MAMA. C’est un album très personnel dont un des titres phares MOPEPE sort le 28 janvier 2021. Mopepe Mama, c’est moi! Je suis la Maman au 4 Vents. Ce nouvel album est plus mature et plus abouti que le précédent, et bénéficie de la participation de musiciens connus sur la scène africaine et internationale. Vu le contexte corona, toute la production s’est faite à distance avec des musiciens enregistrant chacun chez soi (en Côte d’Ivoire, au Kenya, en Ouganda, au Zimbabwe, en Afrique du Sud, au Brésil, en Belgique, au Danemark, en Suisse et aux Etats-Unis). Il y a un an, j’aurais cru qu’il était impossible de sortir un album dans ces conditions.
Mais nous les artistes sommes très adaptables et trouvons des solutions. Certains musiciens qui ont contribué à l’album font partie du Projet BEYOND MUSIC (fondé par Tina Turner et Regula Curti) que j’ai remporté en 2019. Le Projet est une compétition musicale demandant à des musiciens du monde entier de composer à distance mais ensemble une chanson sur un thème donné. L’expérience m’a démontré que la collaboration musicale sans frontière et virtuelle était possible et j’ai appliqué les leçons de cette magnifique expérience pour MOPEPE MAMA.
Quel regard avez-vous sur la musique du Congo ?
Syssi M. : Je suis une grande fan de Sheryl Gambo! Elle a une voix et un talent exceptionnels et je souhaiterais qu’on l’entende beaucoup plus à l’international.
La musique congolaise est si riche et variée, mais il y a peu d’opportunités pour les artistes de partager leur talent et de s’exporter (festivals, récompenses, magazines spécialisés, lieux de concerts, etc..). Quand je vivais encore a Brazza (jusqu’ en 2013), il n’y avait que le Centre Culturel Français, l’espace culturel Basango à Pointe-Noire, chez Gladys a Brazza, le FESPAM (une fois tous les 2 ans!) et la Radio Mucodec qui faisaient un effort pour diffuser les artistes locaux faisant de «la musique de recherche». Je ne sais pas si ça a changé depuis…
Quels souvenirs des participations aux trophées musicaux ?
Syssi M. : C’est toujours un honneur de voir sa musique, son travail, sa créativité reconnus en Afrique et à l’international. Comme lauréate du Prix Créativité de BEYOND MUSIC l’année dernière, j’ai eu la chance d’être invitée pendant deux semaines au Studio La Fabrique en Provence pour enregistrer, aux côtés de 10 autres gagnants, sous la direction de Larry Klein (multiple lauréat des Grammys) l’album SAME SKY. C’est l’incomparable Manu Katche qui joue sur mon titre MATUMAINI en collaboration avec le pianiste camerounais Brice Essomba. Une aventure incroyable et riche en belles rencontres de musiciens venus des 4 coins du monde. Je garde toujours des contacts avec eux jusqu’à ce jour et plusieurs ont d’ailleurs collaboré à l’album MOPEPE MAMA.
Parlez-nous de l’Album
Syssi M. : MOPEPE MAMA est un album de 12 chansons, toutes empreintes de ma signature musicale acoustique et métisse. Mopepe signifie “vent” mais aussi “esprit” en lingala. Ma musique est comme le vent, on ne peut pas l’enfermer dans des carcans, l’emprisonner dans un style rigide. Elle est libre et empreinte ses influences des continents que j’ai traversés: l’Afrique, l’Europe et l’Amérique. Mais, Mopepe c’est aussi le souffle, l’âme, la spiritualité que j’évoque dans plusieurs titres de l’album.
Finalement, moi-même je suis comme le vent, une femme multiculturelle, sans frontières, à l’esprit créatif et aventurier, que rien, ou presque, ne pourrait arrêter… Et qui justement pourrait arrêter ma course folle, sinon mes enfants ? C’est pourquoi le mot MAMA est aussi important. En huit ans, depuis la sortie de mon premier album, j’ai eu la chance de réaliser mon rêve d’avoir 4 enfants. Mon amour pour eux est indomptable et insaisissable, comme le vent! Finalement, MAMA réfère aussi à notre mère nature à laquelle je dédie 2 titres de l’album. Pour cet opus, j’ai collaboré avec des musiciens virtuoses de la scène World Music et internationale, notamment le trompettiste japonais Shunzo Ohno (lauréat d’un Grammy Award), le guitariste congolais Chris Bakalanga (Freshlyground), le guitariste brésilien Swami Jr, (Lauréat d’un Latin Grammy Award) le bassiste sud-africain Shaun Johannes, le rappeur Ougandais Keya Nemesis (double Nominé aux MTV Base Music Awards) et le flutiste suisse Sandro Friedrich. L’album est mixé à Cape Town par le talentueux percussionniste et arrangeur Ronan M. Skillen. En termes de distribution, on lancera un single par mois d’ici la sortie de l’album en avril. Le premier single MOPEPE sort le 28 janvier, le second sortira le 28 février et le 3eme fin mars. Pour les 2 premiers titres, les clips sont finalisés. On a tourné au Kenya! Pour le troisième titre, nous allons lancer une compétition de dance en ligne et la meilleure troupe/chorégraphie gagnera un feature dans le clip et une récompense en numéraire. Alors suivez-moi sur mon site (www.syssimananga.com), ma page Facebook et mon Instagram pour ne rien manquer des événements autour de la sortie de Mopepe Mama!

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