Le centre de réflexion et d’échange Women Center présidé par Mondesire IKANDO, a lancé le 18 mars 2023 à Brazzaville, la première édition de la conférence « Mwasiya lobi » (la femme de de- main), sous le thème, « ta décision d’aujourd’hui déterminera ton futur ». Cette édition a mobilisé plusieurs femmes de différentes professions qui ont été édifiées par les panelistes.
L’initiative vient à point nommé plonger les femmes dans un univers d’estime de soi, de révolte positive et de prise de décision à travers des messages de moti- vations des coaches, témoignages et partage d’ex- périences entre elles.
« Mwasiya lobi », c’est en principe la présidente, mi- nistre, docteur, l’icône, leader,… De demain. Mais, à cause des stéréotypes, violences sexuelles et sexistes que subissent les femmes, dans la plupart des cas, elles peinent à se relever et à poursuivre leurs rêves.
Au cours de ce rassemblement, le témoignage de Mondésire Ikando, Présidente de Women Center, a ébloui toute l’assistance qui l’a considéré comme source d’inspiration, car elle a su briser les stéréotypes liés à son état de santé.
Drépanocytaire ‘S S’ qu’elle est, elle a passé son enfance dans des hospitalisations à répétition. Et sa famille l’a souvent dénigré et abandonné quelques fois face à son destin.
Pour sa famille, Mondésire n’avait pas de chance de s’épanouir socialement.
Malgré sa santé précaire, elle est actuellement jour- naliste web et coach éducatrice. Sa détermination, son estime personnelle ont impacté son père biolo- gique pour qui, sa fille n’était qu’un fardeau écono- mique à cause de sa santé fragile.
À force de vivre dans cette psychose et inégalité familiale, Mondésire Ikando a eu l’initiative de créer
« Women Center » afin qu’il soit un cadre fiable d’ex- pression et de motivation pour les femmes discrimi- nées.
Stratégie pour guérir des blessures intérieures
Être victime d’une quelconque agression notamment
physique, verbale, morale, ou bien d’autres, entraîne des traumatismes chez la victime qui se morfond au fil des temps et ne peut se reconstruire.
Pour la conférencière Agapé Goma, quoi qu’il en soit, la femme doit panser ses plaies intérieures en déci- dant de parler. « Nous sommes bloquées dans notre vie à cause de certaines blessures intérieures. À cause de cela, notre vie semble être bloquée, mais dès le moment où nous décidons d’ouvrir notre bouche, c’est à ce moment que nous avons la délivrance ». Déclare-t-elle.
Se faire confiance est une grande arme de réinté- gration sociale pour les femmes, a rajouté Mondésire Ikando. « Une femme sans estime, sans valeur ajoutée, est comparable à une silhouette qui dépend de la lu- mière des autres, c’est-à-dire, sans son corps d’origine ».
La première édition de « mwasi ya lobi » a relever ses défis assignés à en croire la présidente : « Le nombre des participants a été important, la cible définit y était, donc nous osons croire qu’il y a des femmes qui ont été guéries de leurs blessures grâce aux interven- tions de nos panelistes ».
Ces échanges fructueux entre panelistes et partici- pants ouvrent une nouvelle brèche à la deuxième édition de
« mwasi ya lobi » qui se fera avant la fin de l’année en cours.
Women Center compte pérenniser ses actions en collaborant avec des femmes de différentes classes sociales, des ministères et ONG en charge de la pro- motion de genre.
Par Marielle CHOCO