Styliste, top model, manne- quin et manager d’artiste, Chancelle Thècle Belkabo assume à la fois toutes ces fonctions dans le monde culturel et artistique congo- lais. Sa dévotion pour ses métiers remonte à sa tendre enfance, raconte-t-elle. La jeune étudiante en 3e année de gestion des ressources humaines (GRH) s’est vite
fait remarquée grâce à son talent.
Nous sommes partis à la rencontre de Chancelle T. Belkabo en mars 2023 qu’il y a tant de choses à dire sur cette artiste autodidacte et multitâche. Elle a plutôt préféré dévoiler ses différentes aventures en tant que styliste et mannequin.
Ses métiers, qui sont pour elle une passion, ont été dé- clenchés dès son jeune âge, affirme-t-elle : « Je suis amoureuse de la mode depuis toute petite, je m’amu- sais à confectionner des habits pour mes poupées et pour mes camarades de classe auprès desquelles je vendais mes créations pour me faire des pièces d’argent ».
Cette histoire bien amusante de son enfance s’est am- plifiée au fil des temps, témoigne-t-elle : « En grandis- sant, j’ai toujours aimé modifier la plupart des vêtements qu’on m’achetait afin d’en créer mon propre style. Pour moi, le style, c’est une vie ».
LES COLLECTIONS DE CHANCELLE…
La styliste chancelle a déjà pu réaliser deux collections qu’elle a présentées au grand public à des occasions différentes.
Sa première était celle consacrée aux vêtements en pagne et en soies pour femmes qu’elle avait présenté au cours du défilé de mode de Podium Agency que dirige M. Barthel Pandzou.
Chancelle T. Belkabo dit avoir aussi conçu une collec- tion en maroquinerie en faisant la customisation des articles d’hommes et de femmes notamment les sacs à mains, chaussures, boucles d’oreilles, bracelet, colliers et bien d’autres.
QUE FAITES-VOUS DE TOUTES CES COLLECTIONS ?
« Le but est de créer une boutique en ligne destinée à la vente de ces articles que je pourrais aussi exposer aux grands événements comme les défilés de mode à travers les mannequins », a-t-elle conclu.
LE REGARD DE CHANCELLE SUR LA MODE AU CONGO « Je pense que la mode au Congo est en train d’évo- luer, car, de nos jours, on a plus de créateurs et plusieurs personnes s’intéressent à la mode, d’où nous avons plus de sapeurs. »
Au cours de l’entrevue, Chancelle a aussi parlé de son déclic pour le mannequinat. Pour cette autre passion, c’est son amour pour la mode qui a déclen- ché cette envie de s’ouvrir à cette branche d’art, en assistant à un défilé de mode en 2019.
« J’ai assisté à un défilé de mode qui m’a laissé sans voix, du coup, je me suis dit, pourquoi pas moi ? Et oups, c’est parti », s’exclame-t-elle.
La jeune mannequin avait donc débuté son aven- ture en participant à son tout premier casting. Après, elle a intégré une agence de mannequinat pour apprendre à défiler et à développer de la prestance dans l’exercice de son métier.
Malheureusement, ses efforts n’ont pas été approu- vés par certains professionnels du milieu qui l’ont re- calé dans certains castings généralement par dé- faut de sa taille, car elle mesure moins d’1.70 m.
CHANCELLE, UNE FEMME AMBITIEUSE… Chancelle T. Belkabo est persuadée de braver les différents échecs rencontrés au cours de son par- cours.
Elle souhaite bien atteindre ses objectifs, entre autres, la création d’une école artistique suscep- tible de former et d’accompagner les amoureux de l’art notamment dans la musique, mode, danse, le stylisme, mannequinat, l’artisanat et tant d’autres.
Ce, pour mettre en valeur et développer le talent caché de chaque jeune désirant exercer ces mé- tiers. A-t-elle déclaré.
Au-delà de son talent artistique, Chancelle re- connaît ne pas vivre pleinement de son art. Elle éprouve des difficultés de production de ses œuvres par manque d’atelier de fabrication et par manque de personnel assistant.
Pour pallier ces obstacles, elle compte se focaliser sur les stratégies de marketing pour une meilleure visibilité et vente de ses produits.
In finé, Chancelle Thècle Belbako se soucie de
la préservation des valeurs africaines à travers la mode : « Ne faites pas de la mode un moyen de faire disparaître nos cultures africaines, plutôt un moyen de communiquer nos cultures à notre géné- ration afin que nos cultures demeurent à jamais ».
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