MUSIQUE. À travers son nouvel album « Awa », Samira Brahmia continue de façonner un univers original de tradition mâtiné de jazz, de pop et de raï. Elle nous en parle.
Symbole de la diversité, Samira Brahmia fait des chansons qui sont des hymnes à toutes les bonnes causes pour lesquelles l’engagement se réduit de jour en jour dans le monde d’aujourd’hui. Franco-algérienne, elle chante pour rapprocher les cultures. Son dernier album « Mama » est un hommage à la femme africaine, dont les droits ne sont pas toujours respectés dans un certain nombre de pays africains. Elle s’est confiée au Point Afrique.
Votre nouvel album porte le nom « Awa », la traduction du prénom Ève en arabe, notre mère à tous. Dans quel état d’esprit l’avez-vous préparé ?
Samira Brahmia : J’ai mis plusieurs mois et même plusieurs années à réfléchir à ce que je voulais réellement en tant que femme, en tant qu’artiste et en tant que citoyenne du monde. Je me suis rendu compte que ce désir d’album était avant tout un besoin d’expression : le désir d’être heureuse et de partager des choses qui me touchent personnellement. Cet album est musicalement pour moi l’expression de toutes mes influences et tous mes univers qui vont des sonorités africaines en passant par le jazz, par la pop ou la folk et, sur le plan du contenu, j’ai voulu absolument dire ce que j’avais à dire, rendre hommage aux femmes, et à la femme africaine plus précisément. C’était pour moi une évidence. En vérité, j’ai laissé mon instinct parler et, surtout, j’ai fait appel aux personnes que j’aime pour m’entourer et finaliser cet album.
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