De son vrai nom MARCEL NSONI, Sony Labou Tansi fut écrivain, poète, dramaturge congolais né à KIMWENZA au Congo démocratique en 1947. Il commence ses études dans la langue KIKONGO, mais c’est dans la langue française que ce dernier poursuit à partir de l’âge de 12 ans.
Après ces études à l’École normale supérieure d’Afrique, Sony enseigne l’anglais et le français en 1971 à KINDAMBA dans la région du pool au Congo Brazzaville, puis à Pointe-Noire au collège TCHICAYA PIERRE. C’est en 1979 que Marcel NSONI choisit le pseudonyme de SONY LABOU TANSI, lors de la publication de son premier roman en France en hommage à TCHICAYA U TAMSI, l’un des cerveaux penseurs du Congo Brazzaville.
Satire féroce de la politique fondée sur la torture, le meurtre et le culte de la personnalité, dénonciation de la dictature, la vie et demie se déroule dans un pays imaginaire la KATAMALANASIE; ce roman qui est donc salué par la critique internationale, notamment française au point que, le roman fait figure d’œuvre majeur pour toute l’Afrique. Dramaturge fortement soutenu par le festival des francophonies en Limousin, ses pièces de théâtre furent jouée en Italie, France, Allemagne et aux USA.
Sony a reçu plusieurs prix internationaux travers de nombreuses pièces de théâtre écrites, poèmes et romans, dont pour la première fut lors du concours de théâtre inter-africains organisé par RADIO FRANCE INTERNATIONALE avec le thème ”je soussigné cardiaque”, performance qu’il réitéra à 3 reprises notamment ”la parenthèse de sang en 1975”
Six ans plus tard, il est primé au festival de la francophonie de NICE, avant de recevoir en 1983 le Grand Prix de l’Afrique noir sur le roman l’Anté peuple”, puis en 1988 le prix de la fondation IBSEN et de la société d’auteurs et compositeurs dramatique (SACD).
Ayant vécu depuis toujours à Brazzaville et très engagé dans la politique, sony devient député de son quartier MAKELEKELE en 1992 ; puis 2 ans après, la vie politique de sony bascule, il est tout d’abord radié de la fonction publique et son passeport lui est retirer suite à son opposition politique.
Atteint du VIH, sony était dans l’incapacité de voyager pour obtenir un traitement adéquat ; pas de passeport, pas d’autorisation de sortie du pays, face à cela son état de santé s’est empiré de jour en jour, jusqu’à ce qu’il nous quitte le 14 juin 1995 à l’âge de 47 ans. 10 ans après sa mort, il n’y avait toujours pas grand-chose sur l’écrivain, et puis peu à peu, sa notoriété s’est élargie au-delà du public habituel de la littérature africaine, ce qui fait donc qu’il apparaisse aujourd’hui comme un grand écrivain qui dépasse de loin les frontières du Congo et de l’Afrique et cela correspond à sa violenté de s’adresser au monde entier. Depuis 2003, le prix SONY LABOU TANSI est décerné à des pièces de théâtre francophone et la majorité de ses manuscrits sont déposés à la bibliothèque francophone de LIMOGES et sont disponibles en consultation en ligne.
Image : RFI